Description du Projet
A Xiengkhouang, l’action du CCL contribue à promouvoir le
droit à l’alimentation et favoriser le processus de démocratisation à travers
le renforcement de la société civile lao et l’empowerment
des communautés rurales (autonomisation, responsabilisation
politique). Enfin, elle doit venir promouvoir le droit des femmes et renforcer
le rôle des femmes au sein de leurs propres communautés.
L’objectif final du Projet
est de permettre aux communautés ethniques d’établir leur
propre stratégie de développement et d’avoir une certaine visibilité politique.
Pour ce faire, un véritable dialogue doit être établi entre les populations
locales et les agences gouvernementales et ce, à tous les niveaux (local,
régional, national).
Le projet du CCL à XK est subventionné par la
Commission Européenne à hauteur de 300 000 euros. Il se déploie dans 30 villages du District du Kham et doit directement bénéficier aux 15 000 habitants de ces villages et de manière indirecte, à l’ensemble de la population de la région. L’équipe du CCL est basée à Vientiane. Elle est en liaison avec 5 techniciens du district et collabore avec SAEDA, partenaire privilégié du CCL sur ce projet et opérateur principal des enquêtes et interventions sur le terrain.
Déroulement du projet
L’action du CCL à Xiengkhouang se décline en 3 volets :
que rencontrent les communautés ethniques de la région. Ainsi, le CCL accompagne les efforts de démocratisation du gouvernement lao.
En parallèle, travailler à la consolidation de la société civile lao : favoriser l’émergence de la
société civile, l’aider à se structurer et renforcer ses capacités d’action. Ce travail est mené en collaboration avec SAEDA (Sustainable Agricultural and Environment Development Association).
Désignée comme coordinateur principal du projet sur le terrain, elle opère en partenariat avec les professionnels du développement sur place et les autorités locales. Le CCL fournit aux membres de SAEDA l’appui technique et administratif (via des formations en amont), nécessaire à la mise en œuvre du
projet. SAEDA est implantée dans la région depuis huit ans et bénéficie d’une bonne connaissance du contexte et d’une solide expérience en matière de développement rural dans la région.
En premier lieu, une étude préliminaire a été conduite dans chaque village afin de collecter les connaissances, pratiques et comportements des populations liés à l’usage des sols et de la forêt, à la répartition des terres et à la sécuritéalimentaire. La base de données ainsi constituée permet d’identifier précisément les contraintes et besoins des populations, les forces et faiblesses de chaque
village. Cette étude dite « KAP » (Kowledge, Atttitudes, Practices) fait aussi état de données socio-économiques
(gender profile).
Ensuite,
les membres de SAEDA interviennent sur le terrain pour informer les villageois surleurs droits (droit à l’alimentation, droit à l’information, consentement préalable avant signature des contrats, etc.) et les former à des techniques de gestion agricoles durables. Des ateliers sont spécialement prévus à cet effet. Les villageois sont formés forment à leur tour leurs pairs qui, par extension, partageront leurs connaissances avec les habitants des villages voisins. Ce partage de connaissance est le « Farmer-to-Farmer extension ». Le processus de diffusion emprunte une architecture en cascade : l’information
est divulguée du haut vers le bas (à la source). Le but est que les connaissances de base, nécessaires au développement socio-économique et durable de ces communautés ethniques se propagent à la
source, à l’échelle des citoyens.Divers outils support sont utilisés pour faciliter le partage des connaissances entre villageois : livres, prospectus, manuels, posters et autres supports audiovisuels.
Enfin, l’accent est mis sur les femmes. Des ateliers de formation regroupant des femmes
volontaires dans chaque village sont organisés. Le but de ces ateliers est de permettre à ces femmes de
s’émanciper à travers le développement d’activités rémunératrices qu’elles auront mis sur pied. Elles reçoivent le soutien technique et administratif nécessaire du CCL et de SAEDA.
Letroisième volet porte sur la mise en relation des différents acteurs et parties
prenantes au projet. Il s’agit de construire un véritable dialogue entre les
communautés ethniques et les différentes délégations gouvernementales, gage
d’une meilleure garantie du droit à l’alimentation pour les minorités. Trois
grandes réunions seront convoquées pour faire état du suivi et de l’évaluation
du projet, analyser et partager les
retours d’expérience. Puisqu’il s’agit d’une démarche participative, tous les
acteurs impliqués dans le Projet seront présents lors de ces réunions, à
savoir :
Forêt, le bureau de la Gestion du Territoire)
- des élus de l’Assemblée Nationale - les représentants du Ministère de l’Agriculture et de la Forêt, du
Ministère de la Justice, etc. - ainsi que les représentants des diverses
associations et ONG impliqués dans le Projet.
Ces réunions sont l’occasion pour les minorités ethniques et notamment pour les femmes de
s’exprimer (leur voix est portée par la Lao Women Union), de partager leurs
inquiétude, de faire connaitre leurs problèmes, leurs besoins et leurs attentes et de faire le bilan du projet.